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le blog de vincent

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19 avril 2010

MES PREMIERS PAS EN ALGERIE

En 2005 j’ai eu un accident de vélo en me rendant à mon travail, chute provoquée par un jeune lycéen, collision vélo contre piéton ! Un plateau tibial enfoncé, une opération avec greffe, deux mois d’arrêt maladie et 60 séances de rééducation….. Un  vrai bonheur! Durant cette période bloqué à la maison, je communique beaucoup sur le net. C’est là que je fais la rencontre de Sofiane. Tous les après midis nous nous donnons rendez vous sur le net pour discuter. C’est très facile pour lui car il travaille chez Algérie Télécom. Nous sympathisons. Un jour il me lance « soit le bienvenu ! ». Ni une ni deux, je lui rétorque » dés que je peux remarcher je viens en Algérie ».

Depuis de nombreuses années je souhaitais me rendre en Algérie. En effet mon père est né en Algérie à Berrouaghia et mes grand parents dont enterrés dans un des cimetières d’Alger. Ma famille paternelle fait partie des colons venus d’Espagne dans les années 1920.

« Les années noires » qui ont frappé l’Algérie en 90 m’avaient amené à différer mon projet de découverte de ce pays. J’ai donc durant prêt de 8 années visité le Maroc aider en cela par mon activité professionnelle et un investissement dans un projet humanitaire.

Sofiane me donnait donc l’opportunité de concrétiser une envie très forte et enfouie.

Je dois dire que mes amis Algérien de France sont les plus mauvais ambassadeurs de leurs pays d’origine. Nombres d’entre eux ne comprenez pas mon projet « mais qu’es ce que tu vas faire là bas, il n’y a rien à voir » ou encore me mettez en garde «  mais tu es fou ! C’est dangereux un gaouri tout seul tu vas te faire agresser » ou bien encore « mais il y a le terrorisme tu ne pourras pas circuler ». Bref tout pour me décourager de partir.

Ma décision était prise. J’ai fait une réservation dans un hôtel à Oran, puis j’ai réuni les documents nécessaires et payer les 33 euros auprès au consulat d’Algérie de Strasbourg pour obtenir mon visa.

Le 31 mars 2006 je prenais l’avion pour Alger via  Milan non sans appréhension. Je dois être honnête arriver dans un pays inconnu, une grande ville comme Alger sans connaissance ni point de chute, sans argent local et sans repère  m’a donné quelques angoisses. En plus arriver la nuit est encore moins rassurant !

La seule chose que je savais, c’était trouver un hôtel pas très loin de la gare ferroviaire pour prendre tôt le matin le train pour Oran et retrouver Sofiane mon seul contact en Algérie.

Mais ma plus grande peur était de ne pas pouvoir être autonome au niveau financier. Je m’explique.

En Algérie en 2006 retirer de l’argent avec une carte bancaire française était un vrai parcours du combattant et très peu de banque effectuait cette transaction. Il me fallait donc me rassurer rapidement pour  savourer mon séjour

Je prends un taxi à l’ancienne aéroport, je demande au chauffeur de me conduire à un hôtel pas très cher prés de la gare pour Oran. Il me dépose au square, c’est la place du théâtre avec le célèbre café le Tantonville.

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Je m’installe dans l’hôtel minable mais pour juste quelques heures je me dis rien de grave (hôtel Tipaza à éviter !)

Je sors de l’hôtel pour aller téléphoner à Sofiane et pour me restaurer. Dehors une foule bigarrés agite des billets de banque et m’interpelle « Change ! Change !…. J’apprendrai plus tard que le « square « est le haut lieu du change « clandestin » à Alger.

Il est 21h, je me rends à la gare toute proche espérant acheter mon billet pour demain. Eh la le guichetier m’informe que cette gare ne dessert pas Oran mais l’ouest Constantine Annaba. Je peste contre le chauffeur de taxi ! Mon train est à 7h45 je vais devoir me lever plus tôt  pour rejoindre la bonne gare. A 21h30 je me couche épuisé, l’atmosphère est bruyante peu propice au sommeil!

A 7h45 je monte à bord du train qui m’emmène à Oran. (1100 dinars (DA) 1ere classe) arrivée prévue à 12h30.

Je quitte Alger en traversant sa banlieue avec ces habitations inachevées et ces bidonvilles.

Durant tout le trajet les paysages sont magnifiques et la nature généreuse. Au loin se dessine les monts de l’Ouarsenis de montagne l’Atlas Tellien. qui sont un des éléments de la chaîne

Le long du parcours  une nature diversifiée et riche s’offre à mes yeux, les plantations d’arbres fruitiers en fleur, les mimosas, des orangers, des citronniers, des collines boisées éclairées par le  jaunes des genêts, au détour d’un virage d’immenses prairies parsemées de fleurs des champs et de jolis coquelicots s’étirent à perte de vue.

Malheureusement, je découvre aussi le mal algérien qui entache et défigure l’Algérie. Les détritus, les ordures, les poubelles peu importe le nom ! Partout s’amoncellent des déchets immondes, pollution du regard, pollution olfactive, pollution sanitaire. Les panneaux de prévention rencontré ici ou là sont une goutte d’eau dans cet océan de poubelle à ciel ouvert !

Ce phénomène est un mal qui ronge l’Algérie qui mériterait d’être pris à bras le corps. Ce magnifique pays ne sortirait que grandi avec une politique volontariste de gestion des déchets.

A 12h30, sous un soleil de plomb, j’arrive en gare d’Oran. De style mauresque, la gare d’Oran surprend avec son horloge-minarethorloge-minaret. L’intérieur est magnifiquement décoré de stucs et mosaïque. Je vous invite à la visiter.

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Sofiane a un peu de retard, je me retrouve seul un peu anxieux car je compte vraiment sur lui pour guider mes premiers pas en Algérie et me donner les clés de la compréhension de la vie au quotidien. Après une demi-heure d’attente je lui téléphone d’une télé-boutique multiservice. Il est sur le chemin, le car a pris du retard.

Charger de mon sac à dos nous nous rendons au Kamel Hôtel où j’ai réservé une chambre. A notre arrivée le réceptionniste nous informe que malheureusement nous ne pouvons rester qu’une seule nuit car il attend un groupe le lendemain. Il me propose un hôtel loin du centre ville. Je proteste en vain. Je prends une douche pour me rafraîchir et je demande à Sofiane de me conduite au Grand Hôtel (je voyage avec le Petit futé seul ouvrage pour l’Algérie d’habitude je suis plutôt Guide du Routard).

Je réserve une chambre double pour le lendemain. C’est un hôtel colonial de style haussmannien qui de situe près de la grande poste et au pied du marché Bastille. L’hôtel n’a pas été restauré et très peu entretenu il fait parti de la chaîne d’hôtel de l’État qui parcours le pays. La chambre est immense meublée du mobilier d’origine. Le personnel semble lui aussi d’origine comme le standard téléphonique qui trône à la réception mais ne sert à rien ainsi que l’ascenseur hors service depuis des décennies. Malgré tout cet hôtel à du charme, un charme des-sué et celui de nous replonger dans les années 50.

Sofiane essai de me faire visiter Oran. Cependant très vite je m’aperçois qu’il ne connaît pas la ville, il y vient juste pour y travailler. Aussi je m’appui plus volontiers sur mon Petit Futé et c’est ensemble que nous allons découvrir la ville.

Nous allons nous balader le long du front de mer qui donne malheureusement sur un port. Nous parcourons les grands boulevards du centre ville. Sans les concerts de klaxon, je pourrai me croire sur le boulevard Hausmann à Paris,  les mêmes grandes bâtisses avec des balcons décorés de ferronnerie d’art.

Nous visitons la Cathédrale du Sacré-Cœur transformée en bibliothèque municipale. Nous aimons nous installer sur la place du 1er Novembre pour boire une « gazouze » ou un café avec un gâteau. Assis à l’ombre d’un immense arbre qui nous protège du soleil nous pouvons admirer les façades du théâtre de style italien, de la mairie (APC) avec les deux lions de bronze de part et autre de l’escalier et la stèle de l’émir Abdelkader qui prône au centre de la place.

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Sur conseille de l’office du tourisme, nous n’avons pas visité la casbah car le nombre des agressions est important dans ce quartier. C’est donc en taxi clandestin que nous avons traversé le quartier en nous rendant à Santa Cruz.

Malheureusement pour nous juste avant de parvenir au sommet de Santa Cruz une brume soudaine et inattendue à recouvert Oran. Dommage cela a légèrement entaché notre plaisir.

Pour éviter les hamburgers, pizzas et autres poulets rôtis nous prenons nos repas dans les « gargotes » où viennent manger les ouvriers et célibataires venant de la campagne. Ainsi je pouvais me restaurer avec des plats locaux, harira, chorba, loubia, frite omelette, lentilles, sardines, couscous….. le tout accompagné de la « gazouze » nationale (tout ce qui est gazeux). Ma « gazouze « préférée c’est Hamoud blanc, cette limonade elle me rappelle mon enfance.

Nous avons parcourus les rues, les souks de M’dina El Djedida , la nouvelle ville sans charme particulier. J’ai plutôt été surpris par les marchés noirs et une place ou se vend tout ce qui peut s’acheter ! De la nous sommes allés visiter le Zoo et les jardins à proximité.

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Le soir, le son d’une derbouka et d’un synthétiseur parvenait jusqu’à la chambre. AIE !! les nuits ne vont pas être de tout repos ai-je pensé !Renseignement pris, la réception nous a informé que l’hôtel avait un « cabaret » ouvert tous soir jusqu’à minuit. Rien à voir avec le raï originel de Rimiti, le synthétiseur produit ce son électrique détestable. Les gens viennent ici pour consommer de l’alcool et rencontrez des filles. La musique est de mauvaise qualité mais elle suffit pour ces hommes enivrés qui se toisent à coups de billets glisser aux musiciens pour interpréter telles ou telles chansons jamais achevée car interrompue pas des invectives.

Après quatre jours, je suis fatigué de cette ville bruyante. Sofiane m’emmène dans sa famille. Nous prenons  un taxi collectif pour nous rendre à El Malah à 100kms d’Oran en direction de Tlemcen.

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